mardi 14 décembre 2010

Si j'étais moins con...

Dans le pas trop mauvais "Le Coeur des hommes", un des quatre personnages, bourré, interpelle dans une scène ses trois potes en leur disant que dans la vie il était parfois utile de se poser une grande question : "Qu'est-ce que je ferais si j'étais moins con ?". Je suis assez d'accord avec lui, on devrait se poser cette question plus souvent, et surtout essayer d'agir en conséquence !

Alors, qu'est-ce que je ferais si j'étais moins con :

Je laisserais (parfois) les autres avoir le dernier mot
J'oserais plus
J'aurais plus confiance en moi
Je dirais parfois ce que je pense, quand je le pense, et parfois pas ce que je pense, quand je le pense
Je vivrais plus et mieux
J'aurais su garder les femmes que j'aimais
Je pardonnerais plus facilement à ceux qui m'ont offensé
Je ferais plus de bien et moins de mal
Je dirais je t'aime aux gens que j'aime
Je ne laisserais pas des conflits stupides foutre en l'air des amitiés
Je prendrais plus de risques, même au risque de me faire mal
Je serais moins cinglant, égoïste, timide, ermite, inquiet, peureux, menteur, orgueilleux, provocateur
Je n'aurais pas perdu certaines personnes qui ont compté dans ma vie
Je me prendrais moins la tête pour des conneries
Je réfléchirais moins, j'agirais plus
Je serais plus heureux, et plus serein, du moins j'espère...

dimanche 5 décembre 2010

A bout portant

C'est l'histoire d'un mec, Samuel Pierret, aide-soignant dans un hôpital parisien, qui va voir sa vie basculer du jour au lendemain lorsque sa femme enceinte est kidnappée à son domicile, sous ses yeux. Contraint de faire sortir de son hôpital un gangster recherché par la police, il va débuter une course contre la montre entre flics et voyous pour sauver sa femme, au péril de sa vie.

Rares sont les films français qui parviennent à égaler les américains sur leur terrain de jeu préféré, l'action. Bon, ok, dans l'absolu, rares sont les films français qui parviennent à égaler les américains lorsqu'ils essayent de les copier, confère le récent "Simon Werner a disparu", pâle copie d'Elephant, ou Largo Winch, dramatique sous-James Bond. Mais là, je dois bien avouer que A bout portant remplit aisément son contrat, qui consiste en gros à vous scotcher à votre fauteuil pendant 1h30. Après quelques minutes d'exposition fort logiques, histoire de vous présenter les personnages et les bases de l'intrigue, le rythme décolle et ne ralentit pas un seul instant jusqu'à la fin. Et on sort du film comme le héros, essoufflé. C'est assez impressionnant, et surtout très plaisant à suivre. Comme l'a écrit l'un de mes camarades blogueurs, c'est aussi intense qu'un épisode de 24 heures chrono, le split screen en moins.

Certes, il y a ici et là quelques invraisemblances et facilités dans le scénario, mais on s'en rend à peine compte tant l'action et le suspense l'emportent sur tout le reste. Deux ans après "Pour elle", Fred Cavayé, dont la mise en scène au cordeau (notamment lors d'une très intense scène de poursuite dans le métro) est haletante et maîtrisée, confirme ainsi qu'il est un cinéaste à suivre. Côté casting, Gilles Lellouche, pour son premier "premier rôle", s'affirme dans un registre différent de ses précédentes apparitions de looser au grand coeur, genre "Ma vie en l'air" ou "les petits Mouchoirs". En homme ordinaire totalement dépassé par les événements mais qui va trouver en lui des ressources insoupçonnées, il est juste... totalement crédible. De l'action, des sentiments, du suspense, des flics ripoux, des gangsters pas si salauds. Mais que demande le peuple ? Quoi ? Vous êtes encore en train de me lire ? Mais vous devriez déjà avoir éteint votre ordinateur et être parti au cinéma...

dimanche 21 novembre 2010

Les femmes sont des hommes comme les autres

Vous vous souvenez certainement, chères lectrices et chers lecteurs, de cet excellent film avec Antoine de Caunes intitulé L'Homme est une femme comme les autres.
Hé bien laissez-moi vous parler des ces femmes qui sont des hommes comme les autres.
Ce n'est plus un secret pour personne, je rencontre des demoiselles via des sites internet. Je n'irais pas jusque à dire que j'en suis fier, mais en tout cas je n'en ai pas honte.
Si ce mode de rencontres ne m'a toujours pas permis de rencontrer la femme de ma vie (mais qui y croit encore ?), il m'a au moins permis de parfaire mes connaissances sur le supposé sexe faible.
Et de vivre parfois des aventures que je n'aurais certainement pas vécues dans la vraie vie, étant parfaitement incapable d'aborder une inconnue.
Et donc, il y a quelques temps, il m'est arrivé cette histoire...

Avec Josiane (le prénom a été modifié pour des raisons de confidentialité), tout avait commencé de manière traditionnelle : échange de messages sur le site, puis passage sur le mail perso, puis sur Facebook, puis échange de numéros de téléphone. Enfin, de manière traditionnelle pas tant que ça en fait. Car, une fois n'est pas coutume, Josiane était intéressée par moi. Dans le sens où elle était vraiment curieuse de me connaître, de savoir qui j'étais, ce qui est rarement le cas des filles du net. Elles préfèrent de loin s'intéresser à elles, les garçons étant le plus souvent réduits au simple rôle de faire-valoir uniquement là pour les rassurer sur leur potentiel de séduction.
Mais, avec Josiane, il y avait réellement un dialogue, un échange, et ça la rendait d'autant plus séduisante. Tout allait donc pour le mieux. Même si parfois elle m'inquiétait un peu car elle donnait l'impression d'avoir vraiment craqué pour moi. Et Dieu sait que le virtuel peut facilement laisser libre cours à l'imaginaire. Elle s'enflammait un peu trop, j'essayais donc de la calmer, mais sans la vexer. Je lui disais qu'il fallait attendre de se rencontrer avant de s'emballer, qu'il ne fallait pas tirer de plans sur la comète, etc...

Après de longs jours de discussion virtuelle, vint enfin celui de la rencontre. Après un léger raté lors du premier rendez-vous, le deuxième fut le bon. Nous avons déjeuné ensemble à côté de chez moi. Tout s'est plutôt bien passé. La complicité qui régnait entre nous virtuellement se retrouvait dans le réel, c'était agréable. On avait l'impression de déjà se connaître, comme de vieux amis, avec la séduction en plus. Bref, un moment très agréable, qui s'est soldé par un "petit" baiser. Nous avions prévu de nous revoir quelques jours plus tard, elle voulait même que ce soit le plus tôt possible.

Et puis, sans raison apparente, Josiane a disparu. Deux jours, trois jours, quatre jours sans nouvelles. Elle qui ne passait pas plus de quelques heures sans m'écrire, voilà qu'elle avait été effacée de la surface virtuelle de la terre. Après plusieurs jours de silence, elle a fini par me répondre. Pour justifier son attitude, elle m'a expliqué que sa grand-mère était très malade et qu'elle s'était repliée sur son cercle intime, c'est à dire le monde entier sauf moi. Je ne sais pas si c'est la vérité. Peut-être n'avait-elle tout simplement plus envie de me revoir et elle ne savait pas comment me le dire. Car même si elle m'a dit la vérité sur sa grand-mère, j'ai perdu mes deux grands-parents cette année, ce n'est pas pour autant que j'ai cessé tout contact avec mon entourage. Et puis elle m'avait laissé croire qu'elle voulait que je fasse partie de ses intimes, justement. J'espérais donc qu'elle le fasse vraiment. Enfin bref, je ne l'ai jamais revue, je ne saurai donc jamais le fin mot de l'histoire. Avant la rencontre, elle était présente, voire pressante. Voire oppressante. Elle nous voyait presque mariés et avec des enfants. Et après la rencontre, je n'existais plus pour elle. N'est-ce pas là un comportement que l'on prête habituellement aux hommes ? Il serait peut-être temps de réviser nos jugements sur ce dont est capable chacun des deux sexes, non ?

mardi 16 novembre 2010

Inspiration

Je m'assieds à mon bureau. J'appuie sur le bouton marche de l'ordinateur. En quelques secondes l'écran s'allume. J'ouvre une page blanche. Mes doigts se posent sur le clavier, et appuient dessus, mécaniquement. Des mots apparaissent sur l'écran. Ils sortent de mon cerveau et s'affichent noir sur blanc pour former des phrases. J'écris.

J'écris sur moi, sur vous, sur nous, sur tout. J'écris des mots insignifiants, des mots indispensables.
J'écris sur la vie. Je me demande pourquoi elle me rend si heureux parfois, et pourquoi elle me fait tellement mal.
J'écris sur les femmes. Je me demande pourquoi elles me rendent si heureux parfois, et pourquoi elles me font tellement mal.
Je me demande pourquoi je ris, pourquoi je vis, pourquoi je pleure, pourquoi je meurs. Je me demande si le bonheur existe, si j'arriverai à survivre à la mort de mes parents, si j'aurai des enfants un jour...
Je suis assis, et sans réfléchir, les mots prennent sens, les phrases se forment. Du fond avec de la forme.
Plus rien n'existe autour de moi, mon cerveau est accaparé par cet écran blanc, ce clavier noir. Mes sens sont en sommeil, plus rien ne bouge, tout est calme. Moi aussi je suis calme, serein. Je respire tranquillement, mes doigts sont légers, ils tapent.

Et puis soudain tout s'arrête. La source est tarie. J'ai perdu l'inspiration, elle s'est envolée. Elle a quitté la pièce, elle m'a quitté. Elle aussi. Je me prends la tête entre les mains, et je réfléchis. Où est-elle partie ? Pourquoi m'a-t-elle quitté ? Je la cherche. Autour de moi. En moi. Elle n'est plus là. Si jamais vous l'avez vue, ramenez-la moi.

lundi 8 novembre 2010

Les petits Mouchoirs





C'est l'histoire d'un mec, Ludo, victime d'un très grave accident de scooter en sortant de boîte de nuit. Il s'en sort mais est tout de même très sérieusement amoché et hospitalisé en soins intensifs. Ses amis, malgré leur inquiétude, décide de partir tout de même en vacances. Entre balades en bateau, repas arrosés, petits mensonges et grandes tensions, ils vont passer 15 jours ensemble au Cap-Ferret, pendant qu'à Paris, Ludo s'accroche à la vie.

Les petits Mouchoirs est un drôle de film. On ne prend réellement aucun déplaisir à le regarder. Pendant 2h30, on rit (beaucoup), on pleure (un peu) et on suit avec entrain les aventures de ces hommes et ces femmes qui pourraient être nous, après tout, ou quelqu'un que l'on connaît. Leur vie défile sous nos yeux, leurs angoisses et leurs joies s'affichent sur grand écran et parfois on aimerait presque les rejoindre, aller leur parler, partager avec eux leurs émotions. Les personnages sont attachants, malgré leurs travers, les dialogues sont bons et percutants, les acteurs idem. Même les mouvements de caméra de Guillaume Canet sont agréables. On sent qu'il a pris de l'assurance, et aussi qu'il a eu les moyens de ses ambitions, succès de "Ne le dis à personne" oblige Non, vraiment, si l'on reste à la surface des choses, ce film est une réussite !

Mais voilà, le problème est qu'on a envie de creuser un peu, et là, forcément, ça se dégrade, légèrement, voire beaucoup.
- Tout d'abord, le film nous vend un malentendu. La plupart des personnages sont des égoïstes forcenés, qui ne pensent qu'à eux et à leurs petits problèmes. Ils se parlent entre eux, mais ne s'écoutent pas. Si ça ressemble à ça l'amitié, ça donne plutôt envie de vivre en ermite ! Alors, certes, c'est le thème du film, ces êtres humains qui posent des petits mouchoirs sur les défauts des autres afin de ne pas se préoccuper des leurs...
- Ensuite, là encore, la plupart des personnages sont trop stéréotypés. Du quadra psychorigide qui a réussi dans la vie et affiche sa richesse, à la fille qui se comporte comme un mec en enchaînant les plans culs de peur de s'engager, en passant par le garçon qui préfère provoquer la faillite de ses relations plutôt que de prendre le risque que ça marche, c'est assez peu complexe... En fait, chacun des acteurs est enfermé dans un rôle bien précis, et n'en sort pas du film, ou à de très rares exceptions. Finalement, le personnage le plus complexe est certainement celui qu'on ne voit jamais ou presque, Ludo.
- Même si l'on ne s'ennuie pas vraiment pendant les 2h30, le film aurait sûrement gagné à être plus concis. Certaines scènes sont trop longues ou inutiles, et on est finalement heureux de voir la fin arriver...
- La fin, justement, est certainement la partie la plus manquée. Que ce soit sur la forme ou sur le fond d'ailleurs. Sur la forme, Canet nous sort une longue séquence de funérailles tire-larmes au possible où chaque acteur rivalise d'émotions pour nous faire sortir "nos mouchoirs". Mais au final c'est fastidieux et vraiment too much, et surtout ça n'atteint pas son but (enfin sur moi, parce que ma voisine a pleuré à chaudes larmes). Et sur le fond, voir ces hommes et ces femmes pleurer leur ami qu'ils ont abandonné dans sa chambre d'hôpital parce que leurs vacances étaient plus importantes, c'est très limite. C'est comme s'ils voulaient se racheter une conduite, obtenir la rédemption. Cela dit, ça donne une morale au film, et chacun peut se regarder dans une glace en rentrant chez soi. Quant au spectateur, il peut bien faire ce qui lui chante, l'essentiel est qu'il soit venu débourser ses 10 euros. J'exagère en plus, je l'ai bien aimé ce film. C'est juste que bon voilà, quoi... Enfin, vous me comprenez.

Welcome back !

Pour une raison qui m'est totalement inconnue, je ne peux plus me connecter sur mon ancien blog. J'en ai donc créé un autre...
Pour retrouver mon ancien blog, allez ici